En 2025, de plus en plus de communes appliquent une majoration sur la taxe d’habitation des résidences secondaires. Cette mesure s’étend dans un contexte de tension sur le logement et de besoins croissants de financement pour les collectivités.
Quels biens sont concernés ?
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires s’applique à tous les logements meublés qui ne constituent pas la résidence principale de leur propriétaire.
Sont notamment concernés :
- les maisons de vacances ou appartements occupés de façon ponctuelle.
- les logements inoccupés mais habitables.
- les dépendances (garage, parking, chambre de service) rattachées à une résidence secondaire.
Un bien est considéré comme résidence principale lorsqu’il est occupé au moins huit mois par an. En dessous de ce seuil, il relève de la fiscalité des résidences secondaires.
Une taxe qui pèse de plus en plus lourd
En 10 ans, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires a presque doublé : 648 € en 2015 contre 1 125 € en moyenne en 2024.
Deux mécanismes expliquent cette hausse :
- une revalorisation des valeurs locatives cadastrales d’environ +1,7
% en 2025, selon l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour le calcul des impôts locaux.
- l’application d’une surtaxe communale, autorisée par l’article 1407 ter du Code général des impôts, dans les communes dites “en zone tendue”. Ces collectivités peuvent majorer la part communale de la taxe d’habitation de 5 % à 60
%.
De plus en plus de communes concernées
En 2025, 1 628 communes ont choisi d’instaurer une majoration, contre 1 461 en 2024. Le nombre total de communes éligibles à ce dispositif s’élève désormais à 3 690, selon la DGFIP.
Cette progression traduit l’élargissement des zones considérées comme tendues, où la pression sur le logement reste forte.
Pourquoi les mairies majorent la taxe
Les communes invoquent deux objectifs principaux :
- libérer des logements, en incitant les propriétaires à louer leur bien à l’année.
- renforcer leurs recettes fiscales, la surtaxe venant compenser la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales.
Ces décisions reflètent des priorités locales différentes selon la situation du marché immobilier et les besoins budgétaires de chaque territoire.
Il est conseillé de consulter le site impots.gouv.fr pour connaître les modalités d’application de la taxe et la liste des communes concernées.