Depuis novembre 2024, la loi Le Meur a profondément modifié la fiscalité des locations meublées touristiques. Les seuils du régime micro-BIC, qui permettait un abattement forfaitaire simplifié, ont été drastiquement abaissés. De nombreux propriétaires vont devoir basculer vers le régime réel, plus complexe mais souvent plus avantageux.
Des seuils fortement réduits
- Logements non classés : plafond abaissé de 77 700 € à 15 000 € par an.
- Logements classés (gîtes, chambres d’hôtes, meublés
étoilés) : plafond réduit de 188 700 € à 77 700 €.
Si ces seuils sont dépassés deux années consécutives (N-2 et N-1), le passage au régime réel devient obligatoire.. Dans le même temps, l’abattement du micro-BIC a baissé : 30 % pour les biens non classés (au lieu de 50 %) et 50 % pour les biens classés (au lieu de 71 %).
Des obligations renforcées
Le basculement vers le régime réel implique :
- la tenue d’une comptabilité complète,
- la conservation de tous les justificatifs,
- le calcul de l’amortissement du bien.
Depuis le 15 février 2025, une nouveauté concerne aussi les cessions. Les amortissements pratiqués pendant la période de location doivent être déduits du prix d’acquisition pour calculer la plus-value immobilière (sauf cas prévus à l’article 150 VB du CGI).
Ce régime peut alléger l’impôt, mais il exige une maîtrise technique que beaucoup de particuliers n’ont pas. Les modalités pratiques, notamment la déclaration auprès du SIE via l’espace professionnel, nécessitent d’anticiper.
Un risque d’engorgement administratif
La loi est votée, mais la DGFiP n’a pas encore publié de consignes détaillées pour accompagner les propriétaires. Elle pourrait se limiter à un rappel par mail, ce qui laisse craindre un scénario similaire à la déclaration des biens immobiliers en 2023, marquée par de nombreux dossiers incomplets.
Des coûts supplémentaires pour les propriétaires
Recourir à un professionnel devient presque incontournable :
- Expert-comptable : entre 1 000 et 1 500 € TTC/an pour un bien, +300 € par bien supplémentaire.
- Plateformes spécialisées en ligne : de 300 à 600 €/an, avec tarifs dégressifs.
Ces frais sont déductibles fiscalement. Le coût réel est donc inférieur, surtout pour les contribuables imposés aux tranches les plus élevées.
L’obligation d’un SIRET
Tout propriétaire au régime réel doit disposer d’un numéro SIRET. Environ 804 000 loueurs sont déjà immatriculés, mais près de 400 000 ne le sont pas encore. Le risque de retards ou de rejets de déclaration en mai 2026 est réel si cette immatriculation n’est pas anticipée.
Les propriétaires concernés doivent se préparer sans tarder. Anticiper ces obligations est la meilleure façon d’éviter erreurs et difficultés lors des prochaines campagnes de déclaration.
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