La mesure phare d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, qui prévoyait la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des français, restait jusqu’à présent relativement floue. Nous connaissons désormais les détails du futur dispositif.
Des plafonds d’exonération plus élevés que prévu
Le gouvernement vient d’annoncer officiellement les plafonds d’exonération, c’est-à-dire le montant maximum à ne pas dépasser pour bénéficier de la diminution, puis de la suppression de la taxe d’habitation.
À titre indicatif, cela devrait correspondre à environ :
- Pour une personne célibataire : 29 700 € de revenus annuels (soit 27 000 € de revenu fiscal de référence, après abattement de 10%)
- Pour un célibataire avec un enfant : 38 500 € de revenus annuels (soit 35 000 € de revenu fiscal de référence, après abattement de 10%)
- Pour un couple sans enfant : 47 300 € de revenus annuels (soit 43 000 € de revenu fiscal de référence, après abattement de 10%)
- Pour un couple avec un enfant : 53 900 € de revenus annuel (soit 49 000 € de revenu fiscal de référence, après abattement de 10%)
- Pour un couple avec deux enfants : 60 500 € de revenus annuel (soit 55 000 € de revenu fiscal de référence, après abattement de 10%)
Une réforme sur trois ans
La réforme sera progressive puisque tous les ménages concernés verront leur taxe d’habitation réduite d’un tiers en 2018, à nouveau d’un tiers en 2019, pour ne plus rien payer en 2020. Concrètement, si vous payez actuellement 600 € de taxe d’habitation, vous ne devriez payer plus que 400 € en 2018, 200 € en 2019 avant d’en être totalement exonéré en 2020.
Aucune augmentation de la taxe d’habitation pour les ménages non exonérés
Les 20% de ménages qui continueront à payer la taxe d’habitation ne devraient voir aucune augmentation de celle-ci dans les prochaines années. C’est en tout cas ce que le gouvernement a assuré.