Lorsqu’on souscrit un emprunt immobilier, la durée du crédit influence à la fois le montant des mensualités, la capacité d’emprunt et le coût total du financement.
Une durée moyenne qui s’allonge
La durée moyenne d’un crédit immobilier atteint aujourd’hui 249 mois, soit 20 ans et 9 mois. En avril 2025, plus de 69 % des prêts dépassaient les 20 ans, contre 48 % en 2019. Les crédits sur 15 ans ou moins ne représentent plus que 13 % des prêts accordés. La tendance à l'allongement des durées est une réponse directe à l'évolution des taux d'intérêt. Pour continuer à emprunter tout en respectant les seuils d'endettement, les ménages optent majoritairement pour des remboursements sur une période plus longue.
Quelle est la durée maximale autorisée ?
La durée maximale d’un prêt immobilier est fixée à 25 ans, selon les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière. Elle peut atteindre 27 ans, sous conditions, pour un achat en VEFA ou un projet incluant au moins 25 % de travaux. Dans ce cas, deux années de différé sont possibles avant le début du remboursement.
Long ou court : quels impacts sur le budget ?
Un prêt long réduit les mensualités (948 € sur 25 ans contre 1 381 € sur 15 ans pour 200 000 € empruntés à 3 %) mais augmente le coût total du crédit. Le coût de l’assurance emprunteur augmente également avec la durée, avec un surcoût estimé à environ 3 000 € tous les 5 ans.
Adapter la durée à son profil
La durée idéale dépend du projet et du profil de l’acquéreur :
- Les primo-accédants, ou les ménages disposant d’un apport limité, privilégient souvent des mensualités plus faibles, et donc des durées plus longues.
- Les investisseurs peuvent opter pour une durée plus courte, afin d’optimiser la rentabilité nette.
- Les ménages aux revenus élevés visent souvent un remboursement rapide pour réduire le coût total du crédit.
Faire appel à un courtier permet de bénéficier de conseils personnalisés pour choisir un prêt adapté à son profil, à son projet et à ses objectifs.